Ce document présente des connaissances susceptibles d'éclairer le lecteur sur les possibilités de la messagerie électronique mais aussi sur les us et coutumes qui règlent son usage. Une lecture minimale se limiterait à la partie 6.
Le cheminement d'un courrier électronique présente des similitudes avec celui d'un courrier classique.
Il faut :
Ce qui devient pour un courrier électronique :
On remarque que dans une situation donnée, une personne ne peut avoir qu'un unique serveur SMTP disponible pour envoyer ses courriels 1 alors qu'il peut retirer ses courriers sur plusieurs serveurs POP ou IMAP2 chacun ayant, en général, des noms d'utilisateur et des mots de passe associés distincts.
Exemple : Je m'appelle Paul Auchon. Je me connecte par le biais d'une connexion offerte par le fournisseur d'accès SuperCool. Je dois donc utiliser le serveur SMTP de ce fournisseur. Il pourrait s'appeler smtp.supercool.fr. À l'aide de cette connexion, je peux retirer mon courrier hébergé sur pop.supercool.fr, mais aussi sur pop.megafree.fr ou bien imap.topdutop.fr selon mes différentes adresses. Mes correspondants peuvent probablement m'écrire à l'une de mes différentes adresses : paul.auchon@supercool.fr, pauchon@megafree.fr ou p.auchon@topdutop.fr.
Si je veux envoyer mon courrier depuis un autre endroit ou à l'aide d'une autre connexion à l'internet, je devrais utiliser un autre serveur SMTP3 tel mail.autrefournisseur.org alors que pour retirer mon courrier, il n'y aura pas de changement puisque le courrier hébergé n'aura pas changé de place.
Parfois le nom du serveur SMTP et celui du serveur POP ou IMAP est identique. Ce peut-être mail.founisseur.org, mailhost.founisseur.org.
Il est aussi possible d'envoyer des courriels par l'intermédiaire d'une interface web. On se connecte sur un serveur web à l'aide d'un navigateur. Après s'être authentifié à l'aide d'un nom d'utilisateur et d'un mot de passe, on peut cliquer sur les divers liens proposés qui permettent selon les cas d'envoyer des messages, de consulter les messages reçus, de les archiver, etc.
Chaque solution a ses avantages et ses inconvénients.
En utilisant l'interface web, il n'y a rien à configurer et il est facile de gérer mes messages depuis n'importe quel ordinateur connecté au réseau internet, il suffit de surfer. Il est obligatoire de rester connecté lors de la lecture des messages reçus, lors de la rédaction de nouveau messages – à moins de procéder par des copier-coller. Le fonctionnement peut-être ralenti aux heures de pointe car ce qui apparaît à l'écran traverse une partie de l'internet. Les messages sont stockés chez le fournisseur du service de messagerie et il faut se connecter pour consulter ses archives. La consultation est problématique si l'on reçoit plus d'une dizaine de messages par jour. Si les fonctions proposées ne sont pas satisfaisantes, il faut changer de prestataire, d'adresse et prévenir ses correspondants habituels.
En utilisant un logiciel de messagerie, il faut le configurer pour que tout fonctionne correctement en émission – SMTP – comme en réception – POP ou IMAP. Si le logiciel ne convient pas, il suffit d'en changer. Il n'est nécessaire de se connecter seulement lors de l'envoi et de la réception des messages. Il est donc possible de préparer plusieurs messages, gérer son carnet d'adresses, consulter ses archives, etc. sans être connecté. Les fonctionnalités d'un logiciel sont en général supérieures à celle fournies par une interface web. Recevoir plus de cinquante messages par jour est tout à fait gérable à l'aide de filtres et de systèmes de suivi de discussions – les threads.
Certains prestataires fournissent les deux solutions. Il reste alors à les gérer. Si l'on retire des courriers à l'aide de son logiciel, il n'est plus possible de les consulter à nouveau par le biais de l'interface web. On peut aussi retirer ses courriers à l'aide d'un logiciel et lui demander d'en laisser une copie sur le serveur de messagerie. Les messages restent consultables par l'intermédiaire de l'interface web mais la taille des messages stockés est limité par tous les prestataires. Lorsque le quota est atteint, vous ne pouvez plus recevoir de message.
En général, l'interface web sert à prendre connaissance des messages les plus urgents et éventuellement à y répondre alors que le logiciel permet de garder la trace des différents messages et de gérer facilement la consultation de listes de diffusion.
Il faut connaître son adresse électronique. Elle ressemble généralement à paul.auchon@megafree.fr ou pauchon@supercool.org. Le symbole @ 4 s'appelle arobase. On prononce parfois « paul point auchon at megafree point fr ». Le at anglais signifie « chez ». En effet, votre courrier est hébergé sur une machine de votre prestataire.
Pour envoyer son courrier, il faut connaître le serveur SMTP de son lieu d'accès à l'internet.
Pour retirer son courrier, il faut connaître le serveur POP ou IMAP où sont stockés les messages ainsi que le nom d'utilisateur et le mot de passe qui permettent de les retirer.
Une fois le logiciel configuré, on peut vérifier si tout fonctionne en s'envoyant un message puis en y répondant. Ainsi on vérifie que l'envoi et la réception se déroule normalement mais aussi que l'adresse de retour est correcte lorsque les correspondants souhaitent répondre à un de vos messages.
Un test supplémentaire et gratuit est d'envoyer un message à echo@cnam.fr. Deux à trois minutes plus tard, on peut récupérer la réponse émise automatiquement par un ordinateur du CNAM qui est prévu à cet effet.
Vous pourrez trouver des informations sur Arobase.Org – http://www.arobase.org –, un site de référence pour tout ce qui touche à la messagerie électronique, aux webmails, les logiciels, des explications techniques, des astuces pour des logiciels, des comparaisons de logiciels, de webmails,etc.
Lorsque l'on entre sans dire bonjour dans une salle dans laquelle d'autres personnes sont déjà présentes, personne ne nous le fait remarquer mais cela ne passe pas inaperçu.
De la même manière, l'usage du courrier électronique connaît quelques règles qu'il vaut mieux respecter. Il y a parfois des raisons strictement techniques qui visent à faciliter la lecture des messages par les différents correspondants mais aussi des règles de courtoisie que l'on risque d'oublier devant la rapidité des échanges électroniques.
Ce qui suit est un résumé concis. On peut en trouver des développements sur le web.
<html><strong><div color=\#FFF0>salut !</div>
</strong></html> |
> Voici quelques nouvelles de Corrèze où le temps
> fabuleux > et le soleil rayonnant à souhait permet > à tous un repos bien mérité avant > les > évènements à venir et qui maintenant > ne saurait > tarder. |
Vous ne recevez que quelques courriers occasionnels, votre correspondant peut en recevoir plusieurs dizaines ou centaines chaque jour. En respectant ces règles élémentaires, vous lui facilitez la consultation de ces courriers et ainsi favorisez l'accueil réservé à votre message.
Souvent, vous ne connaissez pas l'état d'esprit de votre correspondant au moment où il vous lira, restez courtois dans vos messages.
Toutes ces recommandations peuvent sembler tantôt moralisatrices, tantôt évidentes. Vous les trouverez de manière exhaustives sous forme de recommandations aux adresses :
http://www.sri.ucl.ac.be/SRI/rfc1855.fr.html
(section « courrier électronique »)
http://www.cict.fr/net/ErreursMel.html
L'existence de ces règles sont essentiellement justifiées dans les FAQ's 9 du forums Usenet fr.comp.mail consultables sur internet 10.
Le courrier électronique est aujourd'hui le principal vecteur de diffusion des virus informatiques comme l'était la disquette hier.
La plupart se propagent notamment par le biais des fichiers attachés. Plusieurs formats de fichiers sont particulièrement touchés parmi lesquels les fichiers Microsoft Word et Excel ainsi que RTF 11.
Certains logiciels de messagerie de part les fonctionnalités qu'ils proposent y sont plus sensibles, c'est notamment le cas du logiciel Microsoft Outlook Express 12. Sans être exhaustif, d'autres connaissent aussi quelques virus tels Eudora et Netscape Messenger. Pour certains virus, le simple fait de lire le corps du message sans même visualiser d'éventuels fichiers attachés suffit à activer le virus. Celui-ci en profite généralement pour envoyer un message contenant une version, éventuellement modifiée, de lui-même aux correspondants de votre carnet d'adresses.
Pour s'en prémunir 13, il faut s'équiper d'un logiciel anti-virus et le mettre régulièrement à jour. Cela dit, cela peut s'avérer insuffisant car certains virus changent automatiquement de forme. Ni les éditeurs d'antivirus, ni vous, n'êtes assez rapide pour suivre son évolution. Vous pouvez aussi éviter d'utiliser les logiciels les plus sensibles, changer de système d'exploitation pour un autre moins sensible, éviter d'envoyer des fichiers attachés et éviter d'en recevoir.
Voici quelques liens qui vous permettront de configurer au mieux votre logiciel de messagerie :
E-mail 14 en anglais se traduit par courrier électronique ou courriel. Mél. – avec un accent aigu – est une abréviation au même titre que tél. pour téléphone.
Le texte officiel qui préconise cet usage est paru au JO du 2-12-97 et dans le BO no 14 du 8 avril 1999 15
Pour d'autres termes, consultez http://www.linux-france.org/prj/jargonf/.