Tice, citoyenneté, logiciels libres

Support de cours

Jean-Philippe Georget
jean-philippe.georget@orleans-tours.iufm.fr
4 octobre 2002

1 - Préambule

Ce document est la trame d'un cours d'environ une heure et quinze minutes consacré aux logiciels libres. Les destinataires sont des stagiaires débutants ou initiés à l'informatique. Un document plus complet est consultable ici :

2 - Généralités sur les licences

Les stagiaires sont invités à exposer leurs représentations sur les différents aspects des licences de logiciels. En général, les termes de la licence sont affichés au moment de l'installation du logiciel (ils sont donc inconnus lors de l'achat) et l'utilisateur doit en accepter les termes pour poursuivre l'installation. Une des particularités est tout d'abord que le ou les auteurs ne cèdent que des droits d'utilisation et pas le logiciel lui-même. Les "droits" sont le plus souvent formulés en termes d'interdiction.
    Quelques exemples courants :
    • interdiction de modifier le logiciel
    • interdiction de copier et de redistribuer le logiciel
    • droit de ne faire qu'une copie de sauvegarde dans certains pays (France)
    • interdiction de l'installer sur plusieurs ordinateurs même en cas d'utilisations en alternance
    • interdiction de le revendre même si je n'en conserve aucune trace…

     

    Parfois, il existe également des licences particulières pour les établissements scolaires :
    • Licence éducation ou "sur site"
        • Un achat = installation possible sur plusieurs postes dans l'établissement
        • Possibilité pour certains d'installer le logiciel au domicile de l'enseignant afin d'étudier son fonctionnement …
    Les termes diffèrent pour chaque éditeur voire chaque logiciel.

    Si ces licences ne sont pas respectées, il y a des risques d'amendes plus ou moins importantes pour l'enseignant ou le directeur de l'établissement. Les risques de poursuites augmentent en cas de distribution de logiciels dupliqués.
 

3 - Quelles alternatives ?

Il existe des alternatives sous certains environnements :
  • OpenOffice.org (OOo) - http://fr.openoffice.org/ est une suite bureautique (traitement de textes, tableau, présentation, dessin) libre et gratuite équivalente à et compatible avec Microsoft Office (Word, Excel, etc.).
  • Mozilla -  http://frenchmozilla.sourceforge.net/ est un navigateur qui propose aussi un module pour la messagerie électronique, pour la création de pages web simples.
Ce logiciel est du type des logiciels libres que l'on peut trouver sur le web ou bien dans des magazines spécialisés.

Qu'est-ce qu'un logiciel libre : http://www.fsfeurope.org/documents/freesoftware.fr.html (en français), http://www.gnu.org/philosophy/license-list.fr.html ou  transparent 1.

Il existe aussi d'autres licences qui ressemblent à des licences libres mais qui n'en sont pas (transparent 2). En particulier, certaines licences dont le nom comprend les termes "free software" ou "opensource" ne sont pas de facto des licences de logiciels libres. C'est bien dans le contenu des licences que l'on doit retrouver les caractéristiques des logiciels libres.

4 - Pourquoi des logiciels libres ?

On peut légitimement se poser un certain nombre de questions par rapport à ces logiciels libres. La toute première venant à l'esprit est sans doute :
      • Les gens qui créent des logiciels sous ce type de licence y trouvent-ils "leur compte" ?
En fait on peut considérer qu'il existe 3 grande catégorie d'auteurs proposant ce type de licence :
      • les passionnés d'informatique qui trouvent aussi leur intérêt dans les échanges liés au développement de ce type de logiciels
      • des universitaires (projets universitaires) créent des logiciels liés à leurs recherches. Ces logiciels sont donc déjà "payés", leur diffusion est naturelle au même titre que le contenu des dites recherches.
      • une ou plusieurs entreprise(s) privée(s) regroupées dans un consortium peuvent y trouver leur intérêt : recherche de la confiance des clients dans la qualité du produit et vente de services personnalisés, politique commerciale agressive, standardisation de systèmes informatiques pour économie d'échelle.
Une autre question, primordiale pour les enseignants est sans doute :
        • Quel intérêt pour l'Ecole ?
          • Le choix : la possibilité d'offrir à nos élèves dans un souci de diversité, plusieurs alternatives quant aux outils qu'ils utiliseront. Actuellement des monopoles connus restreignent ce choix. 
          • La sûreté et la pérennité : la connaissance du code source (bien qu'il faille des connaissances pour le comprendre, l'interpréter voire le modifier), est une assurance sur ce que le logiciel fait vraiment lorsque l'on s'en sert ; la possibilité de modifier le code source et de redistribuer le logiciel avec les modifications assure une continuité dans le suivi du logiciel et ouvre la possibilité potentielle de l'adapter au plus de ses besoins. 
          • La coopération et le partage : l'idée véhiculée par les logiciels libres à travers leur licence d'utilisation est un exemple de mutualisation des connaissances, et des capacités de tout un chacun. 
          • La gratuité qui fait qu'un logiciel utilisé à l'école peut aussi être utilisé par un élève chez lui.

5 - Les projets en lien avec les logiciels libres

Un des projets est l'ouverture de ces logiciels vers plusieurs formats de données (transparent 3). Ceci permet d'utiliser des formats lisibles par tous, quelque soit la plate-forme utilisée (Windows, Unix, Mac OS …). C'est avec tous les points précédents, le dernier volet qui nous a suggéré le titre de cette intervention : "Citoyenneté, TICE et logiciels libres".Il existe d'autres projets aussi divers qu'une encyclopédie libre, des cours interactifs de mathématiques tous niveaux, plate-formes de formation à distances .... (transparent 4)

6 - Logiciels libres - enseignement - administration

Enfin pour terminer, il existe des projets ministériels, inter-ministériels, de collectivités locales s'intéressant au monde des logiciels libres (transparent 5)

 

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Jean Philippe Georget